TROIS SUITES POUR VIOLONCELLE SEUL TRANSCRIPTION POUR SAXOPHONE BARYTON

TRANSCRIPTION POUR SAXOPHONE BARYTON SOLO DES SUITES POUR VIOLONCELLE SEUL,
N° II, III, IV, DE JEAN SEBASTIEN BACH

En participant au festival in d’Avignon, en 1995 et 2001, et au fil des différentes créations musicales auxquelles il a collaboré, Daniel Brothier a affiné l’expressivité de son jeu, sa technique de saxophone et son travail de compositeur et d’interprète.

Dans cette transcription pour saxophone baryton des Suites pour Violoncelle Seul, un jeu de saxophone spécifique a été élaboré. Sur les techniques de jeu, avec les multiphoniques, les doubles sons, les harmoniques, dans le choix de la succession des notes des accords, et pour les moments de respiration.

 

La première idée est de réinvestir de manière créative et jazzistique une œuvre classique, dans un nouveau contexte de sens et de style, afin de faire découvrir la transcription créée et conçue d’après la version originale de M. Pablo CASALS.
La deuxième idée est de proposer une écoute du saxophone baryton, jeune élément de la famille des instruments à vent à la sonorité et à la forme singulière, dont l’étendue de registre est la même que celle du violoncelle, en réunissant dans un même concert le saxophone, le son du jazz et la musique de Jean-Sébastien BACH.

 

Le saxophone baryton Selmer mark VI joué par Daniel possède une note supplémentaire par rapport aux autres saxophones : le do grave. Cette note, qui est également la note la plus grave du violoncelle, permet d’éviter toute transposition indélicate et de respecter le sens de l’œuvre, elle donne beaucoup de couleurs aux harmoniques et aux sonorités les plus basses.

 

D’autres idées consistent à souligner la sensibilité des préludes de la deuxième et de la quatrième Suite, à relever le tempo étourdissant des gigues, à signaler l’impulsion mélodique qui repose sur le deuxième temps (temps faible), et s’apparente de ce fait étroitement au jazz.

L’intention est de faire apprécier un concert entièrement acoustique ou le public côtoie étroitement le musicien et son instrument, avec le bonheur d’une grande fraîcheur d’interprétation, la profondeur du jeu, l’utilisation du legato, et une subtile recherche d’expressivité.
La version présentée convient parfaitement à un petit espace, ou à une salle de moyenne importance, tels qu’une chapelle, ou bien à un lieu possédant une réverbération naturelle.

 

Ces trois Suites ont été présentées en 2004 aux Festival International de Jazz d’Orléans, au Château de Saint Firmin, au Festival de Fréjus, et dans L’Eglise de Dignes les Bains. En 2005 dans les Eglises de Saint Galmier et du Grand Bornand, au Festival Les Ephémères de Hauteville, et au Festival la Pamparina de Thiers.

Le 8 juillet 2006 le spectacle est programmé pour l’ouverture du Festival de Jazz de Lachâtre, et le 8 octobre dans le cadre du Festival de jazz de Rive de Gier.

 

Adaptées au saxophone baryton, pour une représentation originale et dans une interprétation inédite et musicale, ces suites étant sans doute par leur densité l’une des pièces les plus impressionnantes du répertoire.

 

Le style d’écriture qui influence encore aujourd’hui bon nombre de compositeurs de jazz, est orienté tantôt vers le jeu d’harmonie, tantôt vers la mélodie. Les préludes sont étonnants de diversité et de progression rythmique, le tempo très rapide des gigues surprend.

La sensibilité et l’expressivité mélodique des sarabandes révèlent le génie allié à la sensibilité de J.S Bach.

Dans sa musique religieuse comme dans ses œuvres profanes, Jean Sébastien Bach, au même titre que la plupart des musiciens et compositeurs de jazz, n’écoute en réalité que son inspiration et il subordonne celle-ci à une forme choisie avec soin, qui correspond à l’écriture qu’emprunte chaque mouvement avec la ferveur et l’humilité d’un passionné.