CITATIONS

 

 

Miles DAVIS, à une professeur qui explique que le blues vient de la souffrance des noirs tristes et opprimés, ramasseurs de coton :

« Je suis d’East Saint Louis, mon père est riche, il est dentiste et je joue le blues. Mon père n’a jamais ramassé de coton, je ne me suis pas réveillé triste ce matin et je ne me suis pas mis a chanter le blues, c’est beaucoup plus compliqué que ça ».

 

 

 

 

A propos de Franck SINATRA :

« J’ai appris a phraser en écoutant Franck, son concept du phrasé, et en écoutant Orson WELLES ».

 

 

 

 

 

 

Dizzy GILLLESPIE à propos des musiciens de Miles DAVIS :

« Regardez Miles, regardez les musiciens qui ont travaillé avec lui ; Miles en fait des leaders, très souvent ».

 

 

Du batteur Roy POTTER : Pour la séance d’enregistrement du morceau A Night in Tunisia en 1946, par Charlie PARKER et Dizzy GILLESPIE :

« Sur le breack de Bird, c’était trop difficile pour nous de compter les temps parce qu’on avait pas l’habitude d’écouter et tout le monde n’entrait pas en même temps. Alors, Miles à dit : Vous savez quoi, je vais aller près du piano et mettre un doigt dans l’oreille, et au premier temps de la dix-septième mesure, quand vous êtes censés faire votre entrée, je vais retirer ma main ».

 

« Le jazz n’a jamais été considéré comme une chose n’étant pas destinée à se vendre et à laquelle on ne prêtait donc que peu d’attention. Nous traitions le jazz comme un élément de l’ensemble de la production d’albums, il recevait la même attention et le même genre de publicité et de promotion que tout le reste ». George AVAKIAN

 

 

Gil EVANS, un jour que Miles revenait de tournée : Je lui demandé comment ça s’était passé, il m’a répondu :

« Parfait, COLTRANE a pris cinquante solos, CANNONBALL quarante-six et moi, deux ».

 

« Tu peux m’aimer, mais je ne t’appartiens pas. Je peux t’aimer, mais tu ne m’appartiens pas ».

 

 

 

 

 

Cannonball ADDERLEY, à propos de Bill EVANS, Winton KELLY et Red GARLAND :

« Bill est un excellent pianiste et son imagination est un peu plus riche, de sorte qu’il prend plus de risques. Mais Winton joue sans cesse avec le soliste, et même anticipe parfois sa direction. Red est un autre excellent accompagnateur, il est toujours raccord avec le batteur, et avec lui on a à se préocupper de rien d’autre que là ou on veut aller ».

 

 

 

 

 

Miles n’aime pas du tout le pianiste Cécil TAYLOR, et trouve qu’il joue trop de notes. Lorsqu’on demande à Cécil TAYLOR ce qu’il pense de la façon de jouer de Miles il répond : « Pas mal pour un millionnaire », ce à quoi Miles rétorque : « C’est drôle, jusque là, je n’avais pas pensé qu’il avait le sens de l’humour ».

 

 

Notes de pochettes du premier album de Josef ZAWINUL, Dialects :

« ZAWINUL prolonge les pensées que nous avons eues tous les deux depuis des années, et probablement les pensées que la majorité des soi-disant musiciens d’aujourd’hui n’ont pas été capables d’exprimer.(…)

 

Pour convenir à cette musique, il faut être libéré de tout cliché, pour écrire ce genre de musique il faut être libre à l’intérieur de soi ».

« Miles a toujours aimé mes lignes de basse. Tout vient de la basse, il disait toujours, écris moi une de ces lignes de basse ».

 

 

Comme le dit très justement le guitariste John Mac LAUGHLIN, à qui un journaliste demande comment serait le monde sans Miles DAVIS :

« Je ne peux pas l’imaginer ».

 

« 1969, je me souviens quand Bill GRAHAM (promoteur de grandes salles de spectacles, les Fillmore Est et Ouest), m’a demandé qui nous voulions pour jouer en première partie de nos concerts, je lui ai dit que nous voulions Miles DAVIS, mais que nous devrions jouer avant lui. »

Carlos SANTANA

 

 

 

 

 

 

« Quand Miles entrait en scène, passé et futur n’existaient plus, il n’y avait plus que l’instant présent, l’essence de la véritable improvisation, et ce pour quoi nous, musiciens de jazz, luttons quotidiennement en jouant. »

Dave LIEBMAN

 

 

 

 

 

 

 

A la fin des années 80, le batteur Max ROACH, considère que :

« Le hip hop et le rap étaient la première nouvelle voie dans la musique américaine depuis le be bop ».

 

Avec le trompettiste Freddie WEBSTER :

« On était des scientifiques du son, quand une porte grinçait, on pouvait dire dans quel ton. »

 

 

 

 

« C’est uniquement à ce que tu joues aujourd’hui que se mesure ton niveau ».

« L’accord est très seul, jusqu’à ce qu’on joue le suivant ».

 

« J’ai appris à quinze ans qu’un show live doit avoir une ouverture, un milieu et un fin ».

 

 

 

 

« Les gens sont ouverts à plein de nouvelles musiques. S’ils peuvent digérer Martha GRAHAM, ce qu’elle fait avec John CAGE en 1948 à la Juilliard, quand le les ai vus ensemble, alors ils sont prêts pour toutes sortes de choses ».

 

 

« S’il y a une chose formidable chez Miles, c’est qu’il ne reste pas immobile. Il renait sans cesse. Et comme tous les autres artistes de sa trempe, quand il change, laissant derrière lui un style ou un mode pour en adopter un autre, il gagne de nouveaux adeptes et en perd d’anciens. (…) Il est stupéfiant ». Ralph GLEASON

 

« Miles DAVIS est ma définition du cool ». Bob DYLAN

 

 

 

« Mes meilleures idées musicales pour la composition me viennent la nuit. Surement parce que la nuit, tout est calme et qu’on peut ignorer le peu de bruit qu’il y a pour se concentrer ».

 

 

« Pendant 35 ans, Miles Davis fut la force dominante du jazz ».

Quincy TROUPE

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ensemble de ce dossier, présenté en préambule à la conférence-concert, Miles DAVIS, UNE HISTOIRE DU JAZZ, DU BE BOP AU HIP HOP, est un recueil de divers points de vue ayant un caractère musical historique, mais c’est aussi, une somme de réflexions et de pensées tirées d’expériences vécues en jouant du jazz et des thèmes de Miles DAVIS, et en lisant de nombreux textes, notamment le livre de Quincy TROUPE, « MILES et QUINCY TROUPE, une autobiographie ».